Fondation BOCA

Fondation BOCA

(Boulimie, Obésité, Compulsion, Alimentation)

Notre mission consiste à contribuer concrètement à soutenir et à changer la vie des personnes souffrant de troubles alimentaires et dans la vie des membres de leur famille.

La décision de traiter seulement l’hyperphagie et tout ce qui touche l’obésité vient du fait qu’il y a de très bonnes cliniques et de bons hôpitaux qui traitent les troubles d’anorexie-boulimie au Québec, mais aussi, et surtout, parce que les personnes hyperphagiques sont particulièrement malheureuses. Et pourtant, ce trouble est encore méconnu. Luttant quotidiennement contre cette bouchée de trop qui déclenche une cascade de compulsions alimentaires, les hyperphagiques éprouvent parfois un désespoir profond.

Il est très difficile de comprendre les troubles alimentaires. Les gens qui n’ont jamais fait de régime ou qui n’ont jamais eu de problèmes de poids n’ont aucune idée des conséquences psychologiques et émotives des échecs répétés.

Lorsque j’ai créé la Fondation BOCA en 2017, mon objectif était principalement de sensibiliser les gens aux troubles alimentaires. Je souhaitais organiser des conférences sur le sujet, et surtout, trouver du financement pour offrir des opérations bariatriques. Nous avons eu jusqu’à maintenant la chance d’en offrir une grâce au Dr Michel Gagner, un des plus grands chirurgiens bariatriques au Canada.

Plus de 250 000 Québécois souhaiteraient avoir accès à la chirurgie bariatrique, mais seulement 800 personnes ont la chance de subir cette intervention chaque année. La liste d’attente est longue : notre système de santé n’a pas les moyens de soigner rapidement ces gens dont la vie est en danger. Les personnes qui bénéficieront d’une opération chirurgicale grâce à la Fondation BOCA seront suivies de près par divers intervenants : psychologue, nutritionniste, kinésiologue et motivateur.

Pendant quelques années, j’ai cherché mon erre d’aller pour développer et faire connaître la fondation. Je n’arrivais pas à trouver ce qu’il lui manquait pour qu’elle soit réellement en accord avec ce que je voulais mettre en place pour aider les gens qui souffrent et leur donner plus de chances d’évoluer dans leur processus de guérison. Après avoir repris presque tout le poids que j’avais perdu après une gastrectomie verticale (sleeve), je me suis demandé s’il ne serait pas pertinent d’établir une préparation mentale avant de subir une telle opération chirurgicale, de manière à en augmenter les chances de succès.

Maintenant, je sais. Je sais qu’avant de traiter l’obésité, il faut en chercher la cause. Le surplus de poids est la conséquence d’une problématique complexe. Il faut travailler à la source du problème. Je vous assure que, si vous subissez une opération gastrique, comme la sleeve, vous maigrirez, mais ce n’est pas une solution miracle. Il s’agit plutôt d’un outil permettant d’amorcer une perte de poids. Il est en effet très facile de manger un peu plus chaque jour et, petit à petit, de détendre la poche de l’estomac pour manger de nouveau comme on le faisait auparavant.

Je suis en faveur des opérations gastriques. Cependant, pour en assurer la réussite, il faut avant tout guérir le cœur et l’âme. Une fois le processus enclenché, vous vous rendrez peut-être compte — je dis bien « peut-être » — que vous n’aurez pas besoin d’une telle opération chirurgicale.

Après quelques années de souffrance et de travail, j’ai compris que ce qu’il manquait à la Fondation BOCA, c’était une maison pour accueillir les gens souffrant de troubles alimentaires. Une maison où se poser, où l’on peut s’occuper de soi et ne penser qu’à soi, entouré de gens qui vous comprennent, de façon à entreprendre un programme de guérison. J’imaginais un lieu où il ferait bon vivre, où l’on se sentirait comme à la maison. La Maison BOCA devait appartenir à ceux qui la fréquenteraient, et l’on devait pouvoir y trouver des professionnels œuvrant avec rigueur au bien-être de ses visiteurs.

Notre mandat consiste donc à :

  • aider le participant à manger de tout, selon ses sensations alimentaires, et sans culpabilité ;
  • traiter la faim émotionnelle et les facteurs qui y sont liés, par exemple le stress ;
  • mettre en œuvre des outils qui favorisent l’acceptation, l’estime et l’affirmation de soi.

Des facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et familiaux sont impliqués dans les troubles alimentaires. Lors des séjours des personnes à la Maison BOCA, nous viserons à traiter leurs problèmes relatifs à la nourriture, tout en améliorant leurs conditions physique, psychologique, familiale et sociale.